A 100 km de distance, la météo de la Corrèze annonçait une pluie continue, et un timide soleil en Auvergne. Cette étonnante prévision s’est réalisée ! Après un regroupement à Laguenne des trois valeureux participants Anne, Isabelle et moi, sommes partis sur les routes du Cantal. A l’arrivée sur site, l’altitude nous a fait perdre quelques degrés, et la proximité du Puy des Pendus fait froid dans le dos. Il suffit alors de se retourner vers les monts d’Auvergne, et la photo vaut le déplacement.

Sur l’affleurement, on voit deux types de roches, l’une constituée d’amas liés entre eux, les brèches, et une roche plus sombre et compacte, le basalte recouvrant ces brèches.

Les brèches, d’origine épiclastique, correspondent à des empilements de lahars (remobilisation de roches volcaniques sous forme d’avalanches de débris). Les basaltes sont des ankaramites (laves de plateau), roches denses et très sombres, riches en pyroxènes, à phénocristaux d’olivine et pyroxène. Elles possèdent parfois des vacuoles tapissées de calcite et d’aragonite ainsi que des enclaves. Ici, la calcite et l’aragonite résultent de cristallisation secondaire.

La recherche des calcites peut alors commencer. Le renfort des masses et burins n’est pas du luxe pour entrouvrir le basalte qui laisse apparaître des cristaux blancs, d’autres plus dorés, voire des paillettes. Les calcites et aragonites sont au rendez vous !

Calcédoine avec dépôt de manganèse

Aiguilles d’aragonite et boule de calcite